Guide de la photo Flatlay : astuces et techniques pour la réussir

Qu’est-ce qu’une photo flatlay ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette technique n’a pas été créée grâce aux réseaux sociaux ! C’est, en effet, un concept élaboré en 1987 par Andrew Kromelow, alors concierge dans un atelier du célèbre architecte Frank Gehry (1927 -). L’homme avait pris l’habitude d’agencer les outils de l’ingénieur, en les rangeant par catégories sur une unique surface, pour qu’ils soient identifiables au premier coup d’oeil

Cette technique d’arrangement est devenue célèbre par la suite grâce aux blogs et aux réseaux sociaux (surtout Instagram). Ce phénomène s’explique en partie par l’engouement ces dernières années pour la mode du minimalisme. Grâce au flatlay, tu peux en effet saisir en un cliché toute une histoire.

Qu’est-ce qui fait qu’un flatlay est réussi ?

Accorder les éléments qui composent la photo

Il existe d’ailleurs deux écoles à ce sujet : il y a ceux qui emploient des formes géométriques (cercle, triangle ou diagonale) pour offrir un cadre attrayant, et ceux qui préfèrent plutôt une composition pêle-mêle. C’est à toi de décider ce qui te convient le mieux en fonction de l’intention de ton cliché. 

Raconter une histoire

Tu fais une photo culinaire ? Présente les ingrédients qui ont permis de concocter ton plat. Tu es prestataire de services ? Mets en scène tes outils préférés du quotidien (oui oui, même ton mug !). 

Qu’elle soit minimaliste ou tape à l’œil, il est surtout important que ta photo reflète ta personnalité ou celle de ton entreprise. Tu mets ainsi en valeur ton image de marque au travers d’un format très plébiscité.

5 astuces pour réussir ses photos flatlay 

1 – Privilégier la lumière naturelle

Privilégie également une lumière uniforme et sans ombrage. Ils ne sont intéressants que s’ils offrent un cachet particulier à tes prises de vue (sinon, ils détournent le regard du sujet principal). Si tu galères un peu avec eux, je te conseille de placer un rideau devant ta fenêtre ou d’utiliser un réflecteur (de l’alu ou une couverture de survie feront l’affaire !).  

2 – Choisir avec soin ton arrière-plan

Tu peux aussi sélectionner des fonds à motifs, texturés ou non. Il existe d’ailleurs des revêtements vinyles dédiés. Ils sont intéressants pour obtenir une ambiance particulière.

Par contre, clairement, je te déconseille ceux qui sont pailletés : la lumière de ton appareil pourrait se refléter dedans.

Tu trouves que ta table à manger n’est pas très sexy pour servir d’arrière-plan ? Tu peux utiliser à peu près tout ce que tu as à ta portée pour le créer : un drap, un plateau, voire même une simple feuille de Canson.

3 – Être attentif à ta composition

Pour ne pas rendre le tout trop fouillis, n’hésite pas à te limiter à 5 éléments et à 3 couleurs max. Évite les objets encombrants, et pense à laisser des zones libres, pour faire respirer ton cliché. Enfin, s’ils bougent, fixe tes éléments avec du scotch double-face ou de la pâte adhésive (eh ou i!). 

4 – Prendre soin du cadrage

De plus, veille à ce que ton plan ne soit ni trop serré, ni trop large, pour éviter d’effectuer ensuite trop de retouches. 

5 – Paramétrer correctement ton appareil

Un bon paramétrage te permettra d’avoir un rendu net et qualitatif. Pour cela, tu peux notamment faire attention à :

• la vitesse d’obturation, c’est-à-dire le temps de pose de ton cliché. Pour avoir un rendu précis, je te conseille de doubler la vitesse par rapport à la distance focale.
• l’ISO (la quantité de lumière capturée par ton appareil). Pour éviter l’apparition de grains, garde son réglage plus bas. 
• la distance focale. Ton sujet étant généralement photographié de près, ne prend pas une distance trop longue (pas plus de 50 mm), pour éviter toute distorsion.
• l’ouverture : tu peux jouer sur son réglage pour faire apparaître ou non un flou autour de ton objet cible.